Les dates de sortie de la Xbox One et de la PlayStation 4 se rapprochent. Disponibles respectivement le 22 et 29 novembre prochain, les machines de Microsoft et Sony doivent nous faire rentrer de plein fouet dans la génération suivante. Pourtant, alors que les heures se comptent, des voix s'élèvent pour hurler toute la détresse des boutiques indépendantes. Forcément, je ne reste pas insensible à la situation, dans la mesure où je me fournis depuis des années chez un revendeur indépendant. Sachant que les futures consoles sont importantes pour moi, il serait très dommageable de me retrouver sans consoles le jour J. C'est pourquoi j'ai pris mon téléphone en fin de matinée afin de faire le point avec mon revendeur (bien entendu, je garderai son anonymat, que ce soit pour lui ou le nom de l'enseigne).
C'est donc en toute logique que je lui ai demandé comment se passait l'évolution du lancement des nouvelles consoles. Sans surprise, et comme on a pu l'apprendre ces derniers jours, il subit de véritables pressions des grossistes, soit directement par téléphone, soit par mail. Grosso modo, on lui impose de prendre des jeux avec les consoles ainsi que des manettes. Là où ça devient "amusant", c'est que la manette n'est PAS considérée comme un accessoire, si bien qu'il doit prendre d'autres "véritables" accessoires à côté. Évidemment, pour une boutique indépendante, le coût supplémentaire est monstrueux. Pire, on lui impose également d'acheter des cartes d'accès en ligne - cartes PS+ - (le online est désormais payant sur PlayStation 4). Et lorsqu'il a demandé pour acheter des pass 6 mois... on lui dit qu'il faut acheter des pass 12 mois. Dommageable, surtout quand les acheteurs se procurent généralement des pass de plus courte durée.
Devant une telle muraille d'incompréhension, on se demande alors comment ces boutiques indépendantes peuvent s'en sortir, sachant qu'elles touchent entre 5 et 7 euros par console vendue. En fait, dans le cas de ma boutique, le gérant a été obligé de rappeler tous les gens qui ont précommandé des machines pour leur demander d'acheter au moins un jeu avec la bécane. Dans ces conditions, j'ai voulu en savoir plus et voir s'il en était de même avec la Xbox One.
Pour la machine de Microsoft, il semblerait (notez que j'utilise le conditionnel) qu'un problème d'approvisionnement se pointe à l'horizon, suite à une grève d'ouvriers chinois. Le problème serait toutefois plus simple à gérer que pour la PlayStation 4. Les précommandes seraient sans commune mesure avec la phénomène PS4, surtout dans un pays comme la France qui est très fidèle à la marque.
Bref, c'est une véritable honte d'agir de la sorte. Et je fous aussi bien les grossistes que Sony (pour la PS4) dans le même panier, dans la mesure où le constructeur impose des quotas aux grossistes. C'est donc toujours et encore le "petit" qui se prend la poire en pleine gueule. Une chose est sûre : ce n'est pas demain la veille que je me procurerais mes jeux et consoles dans une grande surface. Ni même dans une grande chaîne de magasins spécialisés...
Il n'est en tout cas pas question que l'on ferme nos gueules comme si de rien n'était. Je n'ose imaginer la galère actuelle de toutes les boutiques indépendantes, alors qu'elles tentent aujourd'hui de survivre avec les moyens du bord. Les charognes du marketing ne sont décidément plus à ça près...
Plus loin : je vous invite à vous rendre à cette adresse http://www.jvn.com/actualites/manu-militari-triste-noel-pour-les-magasins-independants-a1072016 pour découvrir le dernier Manu Militari qui traite de la question.
Qu'elle est loin l'époque d'Espace 3, Difintel, DockGames, Sequence News et MegaGames...C'est malheureux.
RépondreSupprimerLe jeu vidéo est devenu un média de masse... et on est donc confrontés au combat entre l'offre et la demande. Le problème, c'est que ça se fait parfois de manière plus que limite... La PlayStation 4, qui vient de sortir aux States, va fleurir sur Ebay & Co. Je n'ose imaginer les tarifs...
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