Pour les plus jeunes, le nom d’Eden Studios ne dira sans doute pas grand-chose. C’est pourtant l’un des acteurs historiques du jeu vidéo français puisque cela fait plus de vingt ans que le studio lyonnais a vu le jour. Ses créateurs, issus de l’école Infogrames, ont démarré sur les chapeaux de roues avec un titre phare de l’ère PlayStation : V-Rally. À l’origine, ce jeu de course devait être une simulation de F1 (appelée V-F1) mais un certain Formula One leur a barré la route par surprise. Un peu amers d’avoir été trahi par Sony, ils ont alors décidé de passer des monoplaces aux bolides tous-terrains. V-Rally, acclamé par la critique en Europe, a été un beau tremplin. Presque dix ans plus tard, ils ont signé une nouvelle licence forte avec Test Drive Unlimited dont le dernier épisode date de 2011. Aujourd’hui, ils reviennent avec une cartouche exclusive à la Nintendo Switch : Gear. Club Unlimited ! Et comme vous allez le voir, ils n’ont rien perdu de leur « patte ».
Intitulé Gear.Club Unlimited, le jeu n’est pas inédit dans le sens où il est avant tout une réinterprétation de Gear.Club, une production parue sur smartphones et tablettes en 2016. En zieutant les forums de France et Navarre, on a d’ailleurs pu remarquer que les haters et trolls (vous savez, ceux que l’on aime appeler par des noms d’oiseaux) se sont fait une joie de dégommer ce jeu de course avant même sa sortie. Pensez-vous ? Un jeu de bagnoles arcade ? Et sur Switch en plus ? Il y a de quoi se marrer ! Les pauvres, ils ne savent pas ce qu’ils ratent…
Intitulé Gear.Club Unlimited, le jeu n’est pas inédit dans le sens où il est avant tout une réinterprétation de Gear.Club, une production parue sur smartphones et tablettes en 2016. En zieutant les forums de France et Navarre, on a d’ailleurs pu remarquer que les haters et trolls (vous savez, ceux que l’on aime appeler par des noms d’oiseaux) se sont fait une joie de dégommer ce jeu de course avant même sa sortie. Pensez-vous ? Un jeu de bagnoles arcade ? Et sur Switch en plus ? Il y a de quoi se marrer ! Les pauvres, ils ne savent pas ce qu’ils ratent…
La fibre du passé
Pour concevoir cette adaptation, les développeurs lyonnais se sont appuyés sur leur expérience passée. On retrouve ainsi le socle des Test Drive Unlimited et son système de map avec de multiples zones à débloquer. Mais avant de nous attarder sur le contenu du soft, parlons gameplay. Gear.Club Unlimited n’a pas la prétention de venir se frotter aux monstres que sont Forza Motorsport, Forza Horizon, Project Cars ou encore Gran Turismo. Assumant totalement son côté arcade, il a pour but de vous placer dans des bolides ultra maniables, fonçant à toute vitesse à travers des paysages variés. Dans l’esprit, on retrouve un peu – mais sans le principe d’étapes – le feeling du formidable Out Run 2 (ou sa séquelle Coast to Coast). C’est fun, ça va vite, on prend un pied monstre à glisser dans les virages et c’est clairement l’un des intérêts du jeu. Certes, les joueurs habitués aux productions modernes seront surpris par le nombre limité de caisses (une trentaine sous licence, toutes avec un comportement routier différent) mais Gear.Club Unlimited n’a pas besoin d’un garage très fourni pour se révéler grisant. Avec lui, les sensations de vitesse sont garanties du début à la fin !Un habile système de customisation
Issu du monde mobile, Gear.Club surprend par son habillage et son performance shop. Sous ce nom se cache en fait le garage que vous pouvez entièrement customiser. Au fil des victoires, vous accédez à des ateliers (rallye, peinture, pneumatiques, cosmétique, carrosserie…) ou encore à des objets de déco. Vous pouvez ainsi préparer vos bolides de la meilleure des façons mais aussi personnaliser le lieu où vous conservez les voitures que vous utilisez le plus. Au départ, on a un peu l’impression qu’il s’agit d’une feature « gadget » mais on se surprend à passer des heures à changer de déco, à ajouter un drapeau, une plante, un distributeur, un canapé, etc. Cet aspect custom, en plus d’être très bien fichu, est diablement efficace ! Que vous soyez mécano ou décorateur, vous trouverez votre bonheur ! Il faut aussi souligner que le passage par le Performance Shop deviendra obligatoire au bout d’un moment, ne serait-ce que pour adapter votre bagnole à la difficulté exponentielle des courses.Pas mal d’heures de jeu
La carte du jeu étant assez grande, il vous faudra pas mal de temps pour compléter l’ensemble des 400 courses. Malgré son accessibilité, le titre d’Eden demande bons réflexes et n’est jamais avare en virages serrés. Même si certains tracés sont très courts, le rythme est toujours soutenu, le level design est souvent excellent et on regrette finalement que les temps de chargement ne soient pas plus rapides. Côté dépaysement, Gear.Club ne se moque pas du joueur. Vous aurez ainsi à traverser des zones désertiques, des décors côtiers, de petits villages, des dénivelés montagnards, des forêts, des canyons, des ponts, des tunnels… il y a vraiment de quoi faire ! Pour en rien gâcher, le jeu propose également un mode multijoueur local (pas de courses en ligne hélas) pouvant accueillir jusqu’à 4 participants. En ces temps de soirées solo connectées, cette option est loin d’être anodine pour les familles nombreuses.Une technique en retrait
Comme on pouvait s’y attendre, les développeurs n’ont pas eu beaucoup de temps pour s’adapter au hardware de la Switch. Il suffit de prendre le jeu en main pour comprendre que les concessions ont été faites afin de privilégier la fluidité et la vitesse des courses. C’est une certitude, Gear.Club Unlimited accuse un certain retard mais il n’est pas non plus moche pour autant. Les aspects liés à la technique sont atténués grâce à la direction artistique, à la variété des paysages traversés et aux nombreuses couleurs et effets dont profite la production lyonnaise. Cela n’efface en rien l’aliasing ou le manque de détails mais il faut avouer qu’on n’y fait guère attention une fois en course.Conclusion du rédacteur : BON
Malgré sa réalisation technique dépassée, Gear.Club Unlimited offre des sensations qui rappellent les hits des années 90. Très fun et rapide, la cartouche d’Eden Games offre à la Nintendo Switch son premier véritable jeu de course. À la fois varié, grisant et ultra accessible, il satisfera les amateurs d’arcade et celles et ceux qui recherchent un titre différent. En complément des cadors (Mario, Zelda…) de la console, c’est le soft parfait à demander sous le sapin !Points positifs :
Habillage excellent
Le Performance Shop
Bonne impression de vitesse
30 caisses au pilotage différent
Le mode Carrière
Écran splitté jusqu’à 4
Animation fluide et rapide
Paysages variés
Difficulté personnalisable
Points négatifs :
Techniquement dépassé
Vue extérieure un peu trop proche du véhicule
Les chargements entre chaque course
Pas de ralentis
Pas de « véritable » jeu en ligne
Éditeur : Microïds – Développeur : Eden Games – Genre : Course – Sortie : 1er décembre 2017 – Plateformes : Nintendo Switch