Depuis le début de l'année 2023, mon planning est surchargé, ce qui m'a empêché de tester en temps et heure plusieurs gros jeux. Pour éviter d'avoir à courir après le train pendant plusieurs mois, je me suis dit que j'allais faire un petit récapitulatif de ce que j'avais pu faire passer entre mes mains. Plus que jamais, la taille des jeux et l'abondance de patchs faisait que ça devenait très difficile d'être ponctuel avec une simple connexion ADSL et 200 Go de 4G. La fibre étant arrivée début mai, cela devrait me permettre de fluidifier les mises à jour du blog.
DEAD ISLAND 2
Dead Island et moi, c'est avant
tout un coup de cœur avant même que le jeu ne soit sorti. Je suis resté
subjugué par ce que je considère, encore aujourd'hui, comme l'une des plus
belles bandes-annonces de tous les temps. Sur une musique extraordinaire de
Giles Lamb, on pouvait découvrir une famille décimée par une horde de zombie,
le tout avec un montage qui rembobine les évènements. Une vraie claque… à
l'inverse du jeu qui ne m'a pas laissé un grand souvenir. Il ne manquait pas de
qualité, mais le trailer m'avait laissé espérer un côté émotionnel bien plus
poussé. Tout l'inverse de la première bande-annonce de Dead Island 2 qui jouait
la carte de l'humour et du fun. Celui-là, on peut dire qu'il a morflé – un peu
à l'image du mec au sourire ultra bright du trailer. Et quand on sait que cette
première vidéo date de… 2014, cela donne une idée du parcours chaotique qui a
permis au jeu de débarquer dans les bacs aujourd'hui. Presque 10 ans ! C'est
donc avec la musique "The Bomb" de Pigeon John que je me suis lancé
dans cette nouvelle aventure. Pour quel résultat ? Voilà mon avis.
Une chose est sûre, il faut
aimer le rouge. L'hémoglobine coule par hectolitres et comme on pouvait s'y
attendre, on se trouve en présence d'un bon gros d'action/exploration avec un
système de compétences pour résister à des zombies toujours plus balèses. En
revanche, là où Dead Island 2 surprend dans le bon sens, c'est l'utilisation
d'Hollywood, du côté starlette et des villas à plusieurs millions de dollars. À
moins de gagner au loto ou d'avoir à disposition un sacré pactole, il y a de
fortes chances pour que vous ne puissiez jamais avoir le 1/1000ème
des demeures les plus chères de la planète. Eh bien, le titre du studio
Dambuster offre, le temps d'un jeu vidéo, le droit de pénétrer à l'intérieur
des plus belles bâtisses de Los Angeles. À commencer par celle d'Emma Jaunt,
actrice ultracélèbre qui se retrouve, bien malgré elle, à devoir accueillir de
vrais caïds appelés Tueurs. Et bien, évidemment, vous en êtes ! En début de
partie, on vous invite à choisir parmi plusieurs protagonistes, chacun ayant
des qualités propres. Cela peut aller de l'agilité à l'endurance en passant par
la résistance, etc. En termes de progression, Dead Island 2 ne réinvente pas
l'eau chaude, mais on peut dire qu'il ne se fout pas de la gueule du monde :
visuellement, ça claque (pas une baffe à la Horizon bien sûr, mais c'est très
propre) et on sent que les développeurs ont pris du plaisir à aller aussi loin
que possible dans la surenchère. En gore et en gore !
Pour se dépêtrer dans cette ville zombifiée, il n'y a pas trente-six solutions. Avant de pouvoir mettre la main sur des armes puissantes, il va falloir foutre des coups de bâtons, de clés anglaises ou encore de couteau électrifié. Comme tout bon jeu d'action moderne, Dead Island 2 fait la part belle à l'improvisation et on sent que les développeurs ont cherché à diversifier les approches en fonction des envies des joueurs. Outre l'établi qui sert à modeler ses armes, il est par exemple possible de verser de l'eau sur le sol pour électrifier le tout en cas d'une attaque de zombies. Dans mon cas, j'ai choisi Amy et la demoiselle est loin d'être une combattante super résistante. Autant dire que des pikouzes pour me remettre de la santé, c'est arrivé souvent ! Dead Island 2 n'est pas un jeu qui se laisse dompter facilement, mais il a le mérite de proposer un mode en ligne (en coop) qui allège la progression. C'est toujours plus cool de se retrouver à plusieurs pour tenir en respect ces satanées créatures décharnées. Et puis, on finit toujours par trouver une astuce pour vaincre les différents types de zombies (des sprinters, des molosses, etc.) ou de quoi se requinquer (boisson, barre chocolatée). Le jeu offre pas mal de liberté et on est toujours surpris par un détail : une vitre qui explose et fait tomber les adversaires en contrebas, une batterie retirée d'une bagnole pour cramer des zombies bloquant le passage, une lampe allumée qui n'attend plus qu'à exploser, etc.
Sur la longueur, Dead Island 2
est un peu répétitif, mais c'est surtout un plaisir coupable et surtout un bon
p'tit défouloir. Certes, il ne s'agit pas d'un monde ouvert, mais plutôt d'une
myriade de couloirs reliés à de grandes zones. Après, il ne faut pas s'attendre
à un grand renouvellement dans les décors et le bestiaire. L'autre point
dommageable concerne son équilibre : avoir une masse de puissance 88 et devoir
foutre 6 à 8 coups (au bas mot) pour éclater un zombie lambda, c'est un peu
trop. Surtout que les armes se cassent facilement et que les établis ne sont
pas légion. On est donc constamment à courir pour éviter des attaques parce
qu'on ne dispose pas de l'attirail nécessaire. La frustration peut gagner le
joueur, et ce malgré la durée de vie assez faiblarde (18/20h, quêtes annexes
comprises). L'expérience reste néanmoins intéressante en raison de son univers
et des astuces que l'on trouve à droite et gauche. Autant le premier m'avait
déçu, autant celui-là assume pleinement son propos. Il est loin d'être exempt
de toute reproche (les raccourcis avec les digicodes et tout le toutim, on a
assez donné et le respawn débile des zombies, non merci !), mais il vient de
tellement loin que c'est presque un miracle d'avoir un jeu de ce calibre. De là
à mettre 60/70 balles, ça dépendra de chacun…
HOGWARTS LEGACY : L'HÉRITAGE DE POUDLARD
Le premier à ouvrir le bal de mon récap, c'est bien évidemment Hogwarts Legacy : L'Héritage de Poudlard. La version testée est celle de la PlayStation 5 et le jeu est une formidable immersion dans le monde du petit Potter. Tout commence en 1890. Alors que la célèbre école de sorcellerie approche de son millénaire d'existence, le joueur découvre les couloirs de l'établissement. Après avoir créé son avatar et choisi sa maison, les premières heures sont celles d'un long tutorial pour apprendre à maîtriser les sorts et les différentes commandes. C'est un peu fastidieux, mais ce n'est que pour mieux apprécier la suite de l'aventure. Hogwarts Legacy propose en effet un superbe monde ouvert avec un système de quêtes (principales et annexes) et son lot de défis, mini-jeux, crafting et gain d'expérience.
Dans l'absolu, il est préférable d'être fan de l'œuvre originale pour pleinement apprécier le jeu et saisir toutes les références, mais sur un plan purement vidéoludique, L'Héritage de Poudlard est un jeu très convaincant. Si on a parfois tendance à s'emmêler les baguettes avec les différents sorts, l'expérience conçue par le studio Avalanche Software est remarquable de maîtrise et de fidélité. Le scénario aurait pu être un peu plus intéressant, mais on ne peut que saluer la qualité visuelle et l'excellente bande-son, qu'il s'agisse des voix en français (le doublage est impeccable) ou de la musique orchestrale. Dans ces conditions, s'agit-il d'un jeu inoubliable ? Si vous appréciez l'univers d'Harry Potter, vous accrocherez probablement.
En revanche, si vous attendez le monde ouvert ultime, il ne faut
pas s'attendre à des miracles. Les missions ne sont pas très originales, le
bestiaire manque de variété et le monde ouvert, aussi beau et somptueux
soit-il, est assez vide. En clair, le jeu est construit de façon magistrale,
mais son exécution, en matière de gameplay et d'intérêt sur la longueur, n'a
pas la magie (à mon sens) de certains ténors du genre. Il aurait mérité un
second souffle et celui-ci n'arrive pas.
RESIDENT EVIL 4
Après avoir survécu aux évènements de Raccoon City et aux méfaits d'Umbrella, Leon S. Kennedy se retrouve en mission dans la campagne espagnole. Il a pour objectif de retrouver la fille du président des États-Unis et cette dernière semble avoir été repérée du côté d'un petit village perdu dans les montagnes. En arrivant sur place, il va vite comprendre que ce village et ses autochtones ne sont pas comme les autres…
Remake du jeu éponyme de 2005, Resident Evil 4 est une nouvelle preuve de la maitrise de Capcom en matière de refonte de jeux existants. Les développeurs ont récupéré l'expérience de base pour la sublimer : gameplay amélioré et fluidifié, mise en scène remanié, rythme optimisé… l'aventure ne souffre d'aucun temps mort et nous immerge peu à peu dans un véritable cauchemar. Après Resident Evil 2 et Resident Evil 3, ce remake du quatrième volet ne déçoit pas et en met plein la face grâce à des graphismes de toute beauté ! Le RE Engine fait une nouvelle fois des merveilles et la direction artistique s'avère plus crédible que jamais.
Petit bémol, même si on imagine
que celle-ci débarquera sous la forme d'une extension dans les mois à venir :
l'absence de la campagne de la mystérieuse Ada Wong. Mais difficile de faire la
fine touche tant ce Resident Evil 4 est un indispensable pour les fans de la
série et on attend avec impatience sa compatibilité avec le PS VR2 !