Après un premier épisode agréable, mais largement perfectible, les Schtroumpfs sont de retour dans une toute nouvelle aventure ! Comme toujours, les petits êtres bleus ont le chic pour se mettre dans de beaux draps et ils ne vont devoir s’associer à leur pire ennemi, l’affreux Gargamel, pour éliminer une menace existentielle. En voulant mettre la main sur un artefact dans le manoir du sorcier, le Schtroumpf Bricoleur, le Schtroumpf à Lunettes, le Schtroumpf Bêta et l’adorable Tempête ont réveillé le maléfique Stolas. Bien décidé à semer le chaos, cette entité s’est emparée de plusieurs régions et seul le SchtroumpfoMix, un appareil multi-tâche, est à même de le stopper ! Quand les Schtroumpfs rencontrent Luigi's Mansion, découvrons ensemble cette toute nouvelle épopée !
Osome Studio, le studio
lyonnais à l’origine du premier épisode, re-schtroumpf nos consoles et
PC ! Après nous avoir plongé au cœur du village des petits êtres bleus,
l’aventure débute, cette fois, dans le manoir de Gargamel. Après un petit
tutorial en bonne et due forme, où l’on apprend à se déplacer, à bouger la
caméra et à effectuer les différentes actions de base, Les Schtroumpfs 2
reprend la structure connue de toutes et tous : un hub (en l’occurrence,
le manoir du maître d’Azraël) qui mène aux différentes régions du jeu, chacune
divisée en plusieurs zones. Comme précisé comme l’introduction, nos compères
bleutés vont devoir s’associer, à leur grand dam, à leur kidnappeur de
toujours. Le titre français ne brille pas par son originalité, mais il montre
rapidement des choses intéressantes, comme des voix – plutôt réussies –
entièrement dans la langue de Molière et un gameplay assez souple et fluide.
Indiscutablement, le gap visuel et technique est palpable par rapport au
premier épisode et l’ensemble est même agrémenté de quelques jolies
cinématiques.
Mix de Schtroumpf
Équipé du SchtroumpfoMix, on
débarque ainsi dans la première région de ce jeu : la forêt. L’appareil,
qui ressemble à s’y méprendre à l’Ectoblast 3000 de Luigi’s Mansion, permet de
tirer sur les cœurs cristallisés (qui obstruent le passage vers la zone
suivante) ainsi que sur les ennemis de toute sorte qui peuplent les lieux.
L’autre fonction de l’accessoire réside dans sa capacité à aspirer la substance
des plantes que l’on croise. Et qui dit substance dit nouveau pouvoir ! On
arpente ainsi chacune des régions (avec un Schtroumpf différent) en exploitant
diverses capacités en fonction des obstacles et adversaires rencontrés. Cela
peut aller de l’activation d’éléments dans l’environnement (hop une plante qui
se détend de toute sa beauté) à l’utilisation de miel pour bloquer un mécanisme
en passant par du déplacement de blocs. On s’amuse ainsi à progresser dans de
jolis décors avec un mélange de combats et d’énigmes liées à ce SchtroumpfoMix.
Chaque région visitée se termine par un boss qui met en avant les différentes
capacités apprises auparavant. C’est classique, mais l’ensemble fonctionne
plutôt bien et il est même possible d’améliorer son équipement pour avoir plus
d’impact durant les rixes. Malheureusement, il y a une construction qui risque
d’avoir raison des plus impatients…
Des niveaux interminables
Le gros problème des
Schtroumpfs 2 et qu’on retrouve dans le premier épisode, c’est la sensation que
le jeu est toujours étiré en longueur de manière artificielle. Les trois zones
de chaque région sont interminables et il n’a rien d’original ou de véritablement
dynamisant (même s’il y a quelques séquences de glissade ou de balade sur des
nénuphars) dans la progression pour casser cette sensation d’étirement. Et
l’intégration de zones de défis, où il faut résister à des vagues d’ennemis,
fait que cette impression ne disparaît pas. Néanmoins, l’aspect TPS et l’humour
de certains personnages (la voix de Schtroumpf Bêta et ses sorties débiles feront marrer les enfants) permettent d’atténuer
ce défaut et c’est très cool de se balader dans le manoir de Gargamel. Avec 6/7
heures au compteur, Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte aurait
mérité plus de variété dans les environnements, moins de redondance et un
véritable mode coop’. Ce n’est pas un mauvais jeu, on peut y passer un bon
moment avec ses enfants (il faut toutefois les aider car certains passages sont
plus difficiles) et il profite d’un gameplay plus souple que la précédente
aventure. Mais de grâce, Microids, mettez plus de budget pour que les
développeurs puissent se montrer plus ambitieux sans tomber dans le piège de la
boucle de gameplay qui revient inlassablement.
Tout est là et bien réalisé, mais il est si frustrant dans sa
répétitivité que le premier m’a laissé un meilleur souvenir.