Dans les années 1990, les jeux à licence étaient extrêmement nombreux et dans cette catégorie, les aventures tirées des œuvres Disney avaient plutôt bonne presse. Avec l'avènement de la 3D, on a ainsi vu débarquer des jeux vraiment sympathiques, comme les adaptations de Tarzan ou Hercule. Adorateur depuis tout petit de l'univers Disney, je suis pourtant passé à côté de plusieurs jeux, la faute au manque de temps et à la concurrence qui proposait des expériences plus ambitieuses. Si je vous parle de cela, c'est parce que j'ai enfin pris le temps de découvrir un jeu qui m'a toujours intrigué : Les 102 Dalmatiens - À la Rescousse.
Dans ma carrière, j'ai été amené à travailler un long moment pour la presse jeunesse et je suis de ceux qui n'ont aucun problème à apprécier un jeu destiné aux enfants. J'aime bien appréhender le travail de développeurs qui s'adressent à ce public et j'avoue avoir été agréablement surpris par ce 102 Dalmatiens. Sans révolutionner le genre, il a le mérite de proposer des environnements très variés et ne se limite pas à de collecte de "patounes" comme le dit si bien le Joueur du Grenier. Entièrement en français, il est clairement destiné à un très jeune public et propose tout ce dont raffolent nos têtes blondes, à savoir un univers coloré, des dialogues drôles et mignons ainsi que des objectifs simples à comprendre, avant tout basé sur le sauvetage des chiots.
Pour découvrir le jeu, j'ai lancé la version Dreamcast. S'imprégnant de la culture britannique, le jeu est signé par le studio Toys for Bob, le studio à l'origine de Pandemonium. Pour avoir eu la chance d'interviewer les fondateurs dans le cadre d'un dossier pour le mook Pix'n Love (sur la création de Pandemonium), je sais qu'ils étaient très méticuleux et je comprends mieux la copie très propre rendue par les 102 Dalmatiens. Mâtiné de combats contre Cruella, le jeu fait intervenir régulièrement ses deux sbires et il faut les attirer vers des pièges pour les mettre hors d'état de nuire. En parallèle, l'aventure nous fait voyager dans un parc, un magasin de jouets, une scierie, la place mythique de Piccadilly à Londres, un festival de glace, un vieux château, une fête foraine, et bien d'autres.
Les lieux sont vastes et assez nombreux, au point de parfois se perdre, ce qui me fait dire qu'il est préférable d'accompagner son enfant pour le guider. Les deux chiots (on peut switcher à tout moment via le menu) se manient facilement et peuvent effectuer différentes actions : renifler le sol pour trouver des os, faire une roulade pour casser les caisses renfermant leurs frères et sœurs, aboyer pour évincer les obstacles et bien évidemment sauter. Il sera parfois utile d'interagir avec des mécanismes pour ouvrir des passages. Ne soyez donc pas étonné de grimper dans une grue pour vous frayer un chemin dans la scierie. Techniquement, le jeu est propre, sans fioriture, mais il offre une jolie direction artistique, parfaitement adaptée aux enfants. Les animations sont d'ailleurs soignées et même si des bugs de caméra subsistent, cela n'entrave pas la progression. Il y a aussi des petites surprises sympathiques, comme le fait de grimper à bord d'un train, de faire un tour de grand 8 ou encore de balade en tracteur.
Alors que je suis dans le dernier quart du jeu, je ne peux que conseiller Les 102 Dalmatiens aux parents qui veulent faire un jeu rétro avec leurs enfants. C'est une aventure rigolote, qui se fait sans trop se casser la tête et on peut la trouver sur PC, Dreamcast et PlayStation. De ce fait, j'ai envie de faire d'autres titres Disney ou un peu enfantins que j'ai totalement zappés à l'époque, comme Dinosaur, Buzz l'Éclair ou 1001 pattes, par exemple.
